Le prochain grand modèle de langage d’OpenAI, GPT-5, est bel et bien en route. Sam Altman, le patron de l’entreprise, a confirmé son arrivée prochaine lors d’un podcast interne. Il évoque une sortie « cet été », tout en précisant que la date exacte dépendra des résultats des tests internes. OpenAI s’est fixé des standards stricts avant de valider une mise à disposition publique. Et s’ils ne sont pas atteints, le lancement pourrait être retardé.
Un modèle plus puissant
GPT-5 ne viendra pas seul : d’autres modèles, ainsi que les outils GPTs et Operator, devraient également être mis à jour. Mais GPT-5 est sans doute la pièce maîtresse de cette nouvelle phase. Selon les premiers retours de testeurs, la version est « significativement meilleure » que GPT-4. Sans entrer dans les détails, Sam Altman laisse entendre que GPT-5 combinera les atouts des modèles précédents, notamment la logique avancée introduite avec la série GPT-4o (Omni), et la puissance linguistique des LLM traditionnels.
Introducing the OpenAI Podcast—a series of conversations with the people shaping AI. @sama joins @andrewmayne on the first episode to talk about AGI, (wen) GPT-5, privacy, and what comes next. pic.twitter.com/THQOWn8rDw
— OpenAI (@OpenAI) June 18, 2025
L’objectif est d’offrir un modèle capable de s’adapter à un très large éventail de tâches, du raisonnement complexe à l’analyse de données, en passant par des interactions plus naturelles et personnalisées. « Nous détestons le sélecteur de modèle », a même glissé le patron d’OpenAI, ce qui annonce que GPT-5 pourrait unifier toutes les fonctions dans une seule interface plus organique.
Alors que GPT-5 se profile, OpenAI explore aussi de nouvelles pistes pour monétiser ChatGPT. Sam Altman n’exclut pas l’arrivée de publicité, tout en posant des garde-fous : pas question d’influencer les réponses du chatbot en fonction d’un annonceur. « Ce serait destructeur pour la confiance », prévient-il. Une piste évoquée serait l’affichage d’encarts hors des réponses générées, par exemple en marge de l’interface.
Mais au-delà des aspects techniques et commerciaux, OpenAI doit composer avec des tensions juridiques croissantes. Dans le cadre de son litige avec The New York Times, l’entreprise a été contrainte par la justice de conserver tous les historiques de réponses générées, y compris ceux que les utilisateurs souhaitent supprimer. Une décision que Sam Altman juge « délirante », estimant qu’elle contrevient aux principes de confidentialité des utilisateurs. OpenAI a annoncé vouloir faire appel.
La montée en puissance de GPT-5 s’inscrit donc dans un contexte particulier : d’un côté, une attente immense autour de ses capacités, de l’autre, une pression politique, commerciale et juridique grandissante. L’équilibre s’annonce délicat.
Si l’on en croit les ambitions affichées, GPT-5 devrait marquer une étape importante dans la quête de ce que certains appellent encore une « intelligence générale artificielle » (AGI). L’un des axes principaux est de réduire les erreurs de raisonnement — ces fameuses « hallucinations » — en rendant les modèles plus logiques, plus analytiques, et capables de justifier leurs réponses.
La transition vers GPT-5 pourrait également améliorer l’expérience pour les utilisateurs professionnels, qui attendent des outils fiables pour l’analyse, la rédaction, voire la prise de décision. Pour les particuliers, l’enjeu est d’avoir une IA toujours plus utile au quotidien, sans tomber dans la complexité technique.